L'été a eu beau être agité, le PSG n'a au final pas beaucoup changé par rapport à l'équipe championne de France la saison dernière.Laurent Blanc est certes arrivé dans la capitale pour succéder à Carlo Ancelotti mais sur le terrain, il a clairement repris l'équipe qu'avait laissée son prédécesseur italien. Pragmatique, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France a d'ailleurs confirmé que le 4-4-2 serait le système n°1 du Paris Saint-Germain cette saison. Une petite révolution pour lui, qui présentait cette formation comme morte en 2011 alors qu'il était à la tête des Bleus : "A Bordeaux, j’ai beaucoup utilisé le 4-4-2 mais, je me répète, au plus haut niveau, le 4-4-2 n’existe quasiment plus." Difficile toutefois de lui reprocher ce revirement quand il explique son choix pour la nouvelle saison :"Quand tu as deux attaquants qui s'appellent Cavani et Ibrahimovic, tu joues avec deux attaquants axiaux. Tout le monde voudrait les avoir." Et comment donc.
Mais la saison qui démarre ce samedi avec le Trophée des Champions face à Bordeaux s'annonce très longue pour le PSG. Et il ne serait pas étonnant que le nouvel entraîneur ait à utiliser d'autres formules tactiques afin de faire reposer ses deux vedettes de l'attaque. La qualité de l'effectif actuel permet d'imaginer de nombreuses formules. En voici quelques-unes, sélectionnées en fonction des profils disponibles dans le groupe parisien et des habitudes d'entraîneur de Laurent Blanc au cours de ses précédentes expériences.
Sans Cavani : sur les traces d'Ancelotti
Inutile de chercher très loin pour imaginer le visage du PSG lorsqu'il sera privé de son nouvel attaquant. Depuis le début de la préparation, les Parisiens ont fait sans lui en reprenant le système de jeu mis en place par Carlo Ancelotti la saison dernière. Pastore a passé la majeure partie de la préparation sur le côté gauche, laissant l'axe à Ibrahimovic. Devant, le Suédois est associé à un joueur capable de prendre les espaces sur toute la largeur du terrain. Gameiro parti, Lavezzi, Ménez et Ongenda vont très certainement se disputer cette place de n°2 derrière Cavani.
Et ils devront la saisir, car Laurent Blanc n'hésitera pas à repositionner Ibrahimovic en pointe s'ils ne donnent pas entière satisfaction. Que ce soit avec Bordeaux ou avec l'équipe de France, le technicien a toujours aimé voir ces équipes tenir le ballon et, pour cela, il n'a jamais hésité à associer les créateurs dans l'entrejeu. Dans cette optique, une association Lucas Moura-Pastore en soutien du Suédois pourrait être très intéressante en vue de faire courir les blocs les plus regroupées. Il faudrait toutefois que les trois hommes parviennent à s'entendre quant à leurs déplacements afin d'éviter de se marcher sur les pieds.
Autre ajustement indispensable, les milieux et les latéraux seraient forcés d'effectuer les courses en profondeur qui manqueraient à un tel trio offensif. En cas de 4-2-3-1, Ménez ou Lavezzi auraient sans nul doute une place réservée pour cela sur une aile. Côté gauche, Digne retrouverait lui le registre très offensif qu'il a bien connu du côté de Lille et reproduit au cours de l'été avec l'équipe de France des moins de 20 ans. Enfin dans l'axe, les capacité de Matuidi et Chantôme à "traverser" les lignes adverses pourrait offrir des solutions aux trois créateurs dans le coeur du jeu.
Un tel système demanderait toutefois un milieu de terrain très expérimenté pour équilibrer l'ensemble. Evidemment, un Thiago Motta en bonne forme apparaîtrait comme la solution n°1. Mais la possibilité de renforcer défensivement l'arrière-garde en ajoutant Marquinhos à droite pourrait permettre à Laurent Blanc de faire confiance à Verratti pour le poste devant la défense. Toutefois, à Bordeaux comme avec l'équipe de France, le coach a toujours fait confiance à des latéraux de formation pour occuper les couloirs et participer aux offensives.
Autre solution tactique pour un PSG sans Cavani : la disparition des milieux offensifs, laissant tout le poinds du jeu sur les épaules d'Ibrahimovic en pointe d'un milieu à trois. Positionné dans l'axe derrière deux attaquants de rupture (Lavezzi, Ménez, Ongenda...), le Suédois deviendrait le véritable n°10 de cette équipe, lançant les mouvements et servant de points d'appui pour les montées des milieux relayeurs (Matuidi, Chantôme, Rabiot...) ou des latéraux (Digne, Jallet, Van der Wiel, Maxwell).
Sans Zlatan : Pastore au centre du système ?
Si l'absence de Cavani ne chamboulerait pas vraiment l'animation offensive parisienne, celle d'Ibrahimovic en revanche entraînerait forcément une refonte tactique. De par sa zone d'influence sur le jeu, le Suédois est à la fois attaquant et plaque tournante dans le système de jeu parisien. Ses quelques absences sur la saison à venir pourraient permettre à Laurent Blanc de relancer Pastore à ce poste axial, que ce soit derrière un ou deux attaquants de pointes.
Même s'il avait parfois eu du mal dans ce rôle à l'époque du 4-2-3-1 d'Antoine Kombouaré, l'Argentin pourrait énormément gagner de la présence de Cavani devant lui. Les deux hommes se connaissent déjà pour avoir évoluer ensemble du côté de Palerme il y a quelques saisons. Afin d'offrir des espaces à ce duo, et notamment à Pastore dans le coeur du jeu, des dribbleurs, capables de fixer un ou deux adversaires à la fois sur les côtés, ne seraient pas de trop. Lucas Moura et Ménez seraient évidemment les premières solutions dans ce registre, même si certains jeunes pourraient aussi gagner du temps de jeu (Ongenda, Coman, Kebano...). Le PSG se rapprocherait alors du système offensif du Bayern Munich de la saison dernière, avec des menaces excentrées (Ribéry et Robben / Lucas Moura et Ménez) attirant les défenseurs adverses pour libérer des espaces à des attaquants axiaux très mobiles.
Mais l'absence d'Ibrahimovic pourrait surtout permettre à Laurent Blanc de remettre en place le schéma de jeu qui avait fait sa gloire du côté de Bordeaux : le 4-3-1-2 avec Pastore reprenant le rôle du Gourcuff de l'époque. La mobilité de Cavani et Lavezzi aux avants-postes lui ouvrirait à n'en pas douter des espaces au milieu de terrain. Mais c'est surtout dans l'entrejeu que le PSG semble armé pour assumer un tel système. Autour de Thiago Motta ou Verratti, Chantôme, Matuidi et Rabiot entreraient parfaitement dans les costumes des milieux relayeurs nécessaires pour lancer les attaques sur les ailes et soutenir les montées des latéraux.
Source : eurosport.fr
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