Euro: un double rêve pour les moins de 19?

Un peu plus de deux semaines après le sacre mondial des U20, l'équipe de France des moins de 19 ans a l'occasion de remporter l'Euro, ce jeudi en finale contre la Serbie (20h45). Et de boucler ainsi un été de rêve pour le football français.

A l’école, les "grands" ne sont pas toujours des exemples à suivre. Au football non plus. Sauf pour l’équipe de France des moins de 19 ans.

Qualifiés pour la finale de l’Euro lituanien, ce jeudi contre la Serbie (20h45, à Marijampole), les "mini Bleuets" ont l’occasion de définitivement faire entrer l’été 2013 dans l’histoire du football français.

Un peu plus de deux semaines après le sacre mondial des U20, en Turquie, les hommes de Francis Smerecki sont à une marche de signer un doublé inédit. "On en a parlé avant la compétition. On s’était fixé ça comme objectif, avoue Aymeric Laporte, le capitaine des U19. Les moins de 20 ans ont réussi donc on a encore plus envie de démontrer qu’on a une belle génération aussi."

Une génération pas forcément favorite au début de la compétition mais qui a su monter en puissance, notamment pour se sortir des griffes de redoutables espagnols en demi-finale (2-1 après prolongation). Pour soulever le troisième titre européen chez les moins de 19 ans, après 2005 et 2010, les Français devront se défaire de la Serbie. Une équipe contre laquelle ils ont déjà joué lors de la phase de groupes (1-1). "C’est un peu une surprise car on pensait plutôt que ce serait l’une des équipes de l’autre groupe en finale, avoue Laporte. Mais finalement, on est là."

Le Graët: "Très satisfaisant pour le football français"

"C’est exemplaire", s’enthousiasme Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football. "Nos moins de 20 ans ont gagné il n’y a pas si longtemps. Les moins de 19 ans sont en finale, ils ont vraiment bien joué, ils progressent à tous les matches. C’est quand même très satisfaisant pour le football français d’avoir deux équipes de jeunes qui sont, aujourd’hui, l’une la meilleure du monde, l’autre en finale d’une compétition très, très relevée."

Alors que les A sont en difficulté dans leur course à qualification directe pour la Coupe du monde 2014, la relève semble déjà assurée.

Si les sacres de 2005 et 2010 ont démontré que de nombreux joueurs restaient à quai, Adrien Rabiot (PSG), Aymeric Laporte (Athletic Bilbao) ou Anthony Martial (Monaco) ont les capacités, à moyen ou long terme, de taper à la porte des A.

"Il vaut mieux avoir des résultats que de ne pas en avoir. C’est plutôt un bien pour le football français", souligne Le Graët. "Mais dire qu’ils vont tous être les meilleurs du monde demain, non, ce n’est pas vrai. Seulement, dans leur compétition, ils viennent pour les uns de prouver qu’ils pouvaient gagner, et pour les autres de se retrouver en finale. C’est aussi une perf’, c’est qu’il y a des bons joueurs." Qui ne demandent qu’à ouvrir ou étoffer leur palmarès.

  Source : bfmtv.com