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dimanche 28 juillet 2013

Les explications de Saber Khlifa

C'est depuis Tunis que Saber Khlifa a accepté de répondre à nos questions. L'international tunisien, au cœur d'un imbroglio, s'explique…

  Source : mercato365.com

Saber Khlifa, où en êtes-vous ?
Je suis actuellement en Tunisie. Toute cette histoire dépend de l’Evian TGFC : quand est-ce qu’ils vont me préparer les papiers de mon fils ? J’ai passé deux ans à Evian sans ma famille, sans ma femme et sans mon fils. Je suis resté patient, j’ai enduré mais maintenant, je ne peux plus. J’ai laissé mon fils en Tunisie à l’âge d’un an. Maintenant, il en a trois. Je ne peux plus revenir en France sans mon fils, ça ne m’intéresse pas.
Vous avez donc disputé toute la saison dernière sans votre fils ?
Il est venu trois mois lors de ma première année grâce à un visa touristique et trois mois la saison dernière. Vous vous rendez compte, je n’ai vu mon fils que six mois sur les 24 derniers mois. Un joueur professionnel ne peut être tranquille que lorsque sa famille est à ses côtés. Mais malgré tout cela, je suis resté patient et j’ai joué. Je n’ai eu aucun problème. Dès que je leur parle des problèmes de mon fils et de ma femme, ils me disent « ok ! ok ! », mais à la fin, il n’y a rien. Aujourd’hui, je ne peux plus patienter…
Pourtant, Patrick Trotignon s’est dit surpris de ce problème dans les colonnes de L’Equipe…
Il ment ! Il est au courant de tout ! Pour preuve, deux semaines avant la finale de Coupe de France, je me suis entretenu avec lui à ce sujet. Depuis mon arrivée à Evian, il connaît mon problème. C’est bizarre qu’il se dise surpris, c’est vraiment interdit de dire ça ! Je lui ai dit avant la finale de la Coupe de France : « Président, mon fils n’a pas de papiers ! » Cette discussion date de mai et mon fils était en France depuis février sans papiers, le visa n’étant plus valide. J’ai dit au président que j’allais bientôt prendre des vacances et qu’il fallait trouver une solution pour mon fils. Il m’a dit que le préfet allait assister à la finale et qu’on allait encore lui parler de ce sujet et que tout rentrerait dans l’ordre. Et de le voir aujourd’hui s’étonner, c’est bizarre, je vous jure !

« Ça m’a touché »

On vous sent révolté par cette sortie médiatique…
C’est pareil pour Pascal Dupraz. Je ne suis pas en train de les insulter. Mais quand je vois mon entraîneur dire qu’il ne veut plus me voir ou dire vivement que je parte, moi je lui dis : tu sais ce que vaut Saber Khlifa et tu sais tout ce que j’ai enduré. Il connaît très bien la situation. Il sait tout et cette histoire n’est pas nouvelle.
Cette sortie médiatique vous a-t-elle blessé ?
Bien sûr que ça m’a touché ! Depuis quand parle-t-on comme ça, publiquement ? Ça veut dire quoi ça ? Il veut montrer qu’il n’en a rien à foutre de cette histoire, c’est ça ?  Moi je dis à M.Dupraz qu’il aurait pu décrocher son téléphone et m’appeler. Parce qu’avec Pascal, on a une très bonne relation. Et je ne parle pas de football là. Il aurait pu demander de mes nouvelles. Je lui aurais dit que c’est un problème familial et personne ne peut m’en vouloir. Mais qu’a-t-il voulu véhiculer avec cette interview ? Je ne sais pas. Au final, c’est moi qui suis choqué et pas eux. Ils savent que lorsque j’étais blessé, je faisais tout pour revenir. Le medécin me disais deux mois de repos, moi je revenais après un mois. Sur le terrain, je ne calcule pas. Et quand je vais mal, je donne tout sans calculer.
A quand remontent vos derniers contacts avec eux ?
J’ai eu Dupraz en juin. J’ai échangé des texto avec lui. Précisément, je lui ai dit que s’il était intéressé par un joueur en Tunisie, je pouvais l’aider. Le président, je n’ai pas eu de contacts. Il y a deux semaines, mon manager m’a demandé quand je reviendrait. Je lui ai dit que je ne reviendrais en France qu’avec mon fils. Il a appelé la secrétaire du club à Evian et elle lui a dit qu’Evian allait tout faire pour régler ce problème.

Vous entraînez-vous actuellement ?
Vous savez, je ne suis pas un gamin dans ma tête. A part le football, je n’ai rien d’autre. Je ne suis pas en Tunisie pour du tourisme. Cette histoire ne me dérange pas. Avant d’arriver à Evian, je me suis entraîné seul cinq mois et quand je suis arrivé au club, j’étais prêt. Je suis un pro et international. Si je veux, demain je peux jouer 90 minutes !

« Je n’ai aucun avantage à rester en Tunisie »

Quelle est la solution aujourd’hui ?
Je suis aujourd’hui en Tunisie et ils sont au courant de mon problème. Concernant ma femme, c’est presque réglé mais mon fils non. Je vais même vous faire une confidence. J’ai été seul dans les démarches administratives pour les papiers de ma femme et mon fils. Evian ne m’a pas aidé, pour que vous soyez au courant.

Pourriez-vous rester à Evian ?
Croyez-moi, je n’ai aucun problème avec Evian ! Et je peux rester encore à Evian, ça ne me dérangerait pas. Jamais je n’oublierai ce qu’a fait ce club pour moi. C’est grâce à Evian que je suis là aujourd’hui. Je suis au top grâce à eux. Qu’est-ce que je vais gagner à rester en Tunisie ? C’est moi le perdant au final ! Je n’ai aucun avantage à rester en Tunisie.

Un petit point sur votre futur. On vous sait proche de Montpellier…
Oui, l’offre de Montpellier existe mais je n’ai pas encore signé. Je ne sais pas où en est l’accord entre les deux clubs. Est-ce que Montpellier est en train de m’attendre ? La L1 reprend bientôt. Les dirigeants montpelliérains doivent aussi travailler de leur côté et monter une équipe compétitive en vue de la saison prochaine. De mon côté, Montpellier est un grand club. Ce serait pour moi un grand honneur d’évoluer à Montpellier, champion de France la saison dernière. Inch’Allah que cette situation se décante le plus rapidement possible et que je signe à Montpellier, dans un autre club. Ou même que je reste à Evian.

« J’ai eu un appel du coach Jean Fernandez »

Avez-vous eu des contacts avec les dirigeants de Montpellier ?
Oui. J’ai eu un appel du coach Jean Fernandez. On a parlé un peu de ma situation sans rentrer dans les détails. Il a voulu savoir si j’étais intéressé par Montpellier et je lui ai répondu que c’était avec plaisir que je viendrais jouer à Montpellier. Ce serait un honneur pour moi de jouer au MHSC.

Mais n’avez-vous pas peur que votre situation fasse capoter le transfert ?
Bien sûr, j’ai peur ! C’est mon avenir qui est en jeu. A part le football, je n’ai rien. Je pense aussi au futur de mon fils. Je travaille pour moi et ma famille. Mais je ne peux pas penser qu’à moi et mettre ma famille de côté. Je suis prêt à rester tant qu’il le faudra. Si je ne trouve aucune solution, je suis prêt à faire ma dernière année à Evian et partir libre.

Avez-vous un dernier message à délivrer ?
Je voudrais faire passer un message à tout le monde : ma situation est claire. Je ne fais pas exprès. Je n’ai pas la grosse tête. Je ne fais pas de chantage. Il faut que tout le monde comprenne ma situation. Je suis loin de ma famille. Je suis quelqu’un de sérieux. J’espère que cette situation sera bientôt terminée et que je puisse revenir en France rapidement pour travailler. Mes proches connaissent ma situation. J’ai envie de dire aux supporters d’Evian que je ne suis pas allé au clash avec le club et je suis même prêt à rester au club si ma situation se règle.

  Source : mercato365.com

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